David LaChapelle ce sont des thématiques sur le glamour, le culte du corps, le divin... Les images dégagent, le plus souvent, une théâtralité incisive représentée avec un aspect « d'idéal », des corps parfaits. Alors, changement de cap pour LaChapelle ? À la galerie Templon où sont exposées les séries Still Life et The Last Supper, nous sommes loin de cette représentation divine ou idyllique de la perfection. L'atmosphère est sombre, à la fois électrique et pesante. Des corps démembrés, des visages abimés, vieillis par le temps ou violentés remplissent les murs. Des images fortes.
En 2007, le musée de cire de Dublin est vandalisé. David LaChapelle se rend sur place et immortalise ses poupées de cire meurtries et torturées. Leurs yeux dégoulinent de leurs orbites et la cire, à l'image de la chaire, se déchire. C'est une véritable scène de chaos. Le spectateur est mal à l'aise devant ces figures généralement si parfaites, ravagées. On souffre, on compatit, on éprouve un sentiment de sympathie face à cette douleur imagée. On se retrouve face à l'envers du rêve américain, devant les méandres du « star system ».
Certains ont survécu au carnage. Parmi eux, Lady Diana, le visage un peu figé tout de même. La série Last Supper , fresque photographique réinterprétant la Cène de De Vinci, est elle aussi rescapée de la tuerie. Peut-être par superstition? Ou par respect de la religion ? Ces photographies représentent les visages ainsi que les mains du Christ et de ses apôtres. Des images profanes, émouvantes.
Il y a aussi ceux qu'on appelle « les retraités », ceux qui sont démodés ou du moins ceux qui ne sont plus d'actualité. La plupart de ces stars ont vieilli ou sont mortes, une manière pour l'artiste de montrer que l'homme n'est ni surhumain, ni immortel. Peu importe son statut, il sera amené à vieillir, puis mourir.
GALERIE DANIEL TEMPLON
Du 6 juin au 26 juillet 2013 30 rue Beaubourg, (map) Paris 3e
Entrée libre
By Mathilde.P
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